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La fin d'un criminel de guerre

Le Rwanda arrête le chef rebelle congolais

Par Eddy Isango, AP
24 janvier 2009

article original : "Rwanda arrests Congo rebel leader"

Le chef rebelle Laurent Nkundabatware a été arrêté hier par une
force conjointe rwando-congolaise, après une vive résistance



Le chef rebelle Laurent Nkunda[batware] faisant un signe de la main, en novembre dernier, alors qu’il arrive
pour des pourparlers en privé avec une délégation de l’ONU. (Photo : Tony Karumba/AFP/Getty Images)


Un porte-parole de l'armée congolaise a déclaré que l'armée rwandaise avait arrêté le chef rebelle congolais Laurent Nkunda, après une vive résistance de ce dernier à son arrestation par une force conjointe rwando-congolaise.

Des troupes ruandaises et congolaises ont convergé jeudi sur le fief de Nkunda, dans la ville de Bunagana, sur la frontière ougandaise. Mais il a résisté à son arrestation et s’est enfui plus loin au sud, traversant la frontière avec le Ruanda, a déclaré le capitaine Olivier Hamuli, un porte-parole de cette force conjointe.

Hamuli n’a pas dit pourquoi le chef rebelle Tutsi a été arrêté et les officiels rwandais ne pouvaient pas être joints immédiatement pour livrer leurs commentaires. Environ 4.000 soldats rwandais sont entrés au Congo cette semaine, à l’invitation du gouvernement congolais, une inversion étonnante d’alliances entre deux ennemis de longue date. Les deux pays ont dit que les Rwandais sont au Congo dans une opération destinée à traquer et à désarmer les milliers de combattants, essentiellement Hutus, qui ont fui vers le Congo après le génocide du Rwanda de 1994.

Nkunda a pris les armes, il y a plusieurs années, avec le soutien de son ancien et proche allié, le Rwanda, soutenant qu’il avait besoin de protéger la minorité Tutsi des milices Hutu.

Les analystes disent que le Rwanda et les propres commandant de Nkunda commençaient à être irrités par Nkunda, le considérant comme un mégalomane autoritaire et désinvolte qui a été accusé de détourner de l’argent des coffres des rebelles.

Au début du mois, l’ancien chef d’état-major de Nkunda, Bosco Ntaganda, a formé un mouvement dissident et a annoncé la semaine dernière que ses forces travailleraient avec l’armée du Congo pour combattre les milices Hutu et, en fin de compte, intégrer l’armée.

Ntaganda s’est peut-être retourné contre son ancien patron parce qu’il avait peur qu’après des mois de méfiance croissante, Nkunda aurait pu être poussé à le livrer à la Cour Criminelle Internationale de la Haye, aux Pays-Bas, où il réclamé pour répondre à l’accusation de conscription forcée d’enfants soldats, il y a cinq ans, dans la région septentrionale de l’Ituri.

Bien que les détails de l’accord autorisant les troupes rwandaises à pénétrer sur le sol congolais n’aient pas été rendus publics, les analystes spéculent que le gouvernement pourrait avoir promis de ne pas extrader Ntaganda en échange de sa coopération.

Le Rwanda a été pendant des mois sous pression internationale, pour user de son influence sur les rebelles Tutsi, afin de mettre fin à ce conflit. Et, cet accord de progrès pourrait être né de la division au sein du mouvement de Nkunda, que le Congo et le Rwanda ont été prompts à exploiter.


Traduction : [JFG-QuestionsCritiques]