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Retour sur le problème nucléaire iranien

Les alliés du Golfe tournent le dos à Bush

Par M K Bhadrakumar
Asia Times Online, le 16 janvier 2008

article original : "Gulf allies turn their backs on Bush"

Alors, en fin de compte, c’était le singe philippin. Le Pentagone a admis que les images du fameux incident du 6 janvier, lorsque cinq hors-bord du Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne (CGRI) « ont frôlé » trois navires de guerre de l’US Navy dans le Détroit d’Ormuz, pourraient avoir été compromises.

« Je viens vers vous. Vous allez exploser dans quelques minutes » – c’est ce que les marins américains ont entendu. Indigné, Washington a annoncé que l’US Navy était sur le point de tirer sur les bateaux du CGRI, mais, au dernier moment, ils ont viré de bord. Le Président George W. Bush, la Secrétaire d’Etat Condoleeza Rice et le Secrétaire à la Défense Robert Gates ont ajouté leur couplet avec véhémence, en disant que Téhéran se retrouverait confronté à des conséquences sévères si ces « actions de provocation » se répétaient.

Mais les images de cet « incident », tournées par les Iraniens, on causé la risée de l’administration étasunienne. La chose comique est que cet incident ne s’est pas produit. Le Commandant Lydia Robertson, porte-parole de la 5ème Flotte au Bahreïn a fait bonne contenance, tout en admettant : "Nous ne savons pas avec certitude d’où elles [ces menaces] provenaient. Cela pouvait être d’une station côtière". Le chef des Opérations Navales du Pentagone, l’Amiral Gary Roughhead, a confirmé, en expliquant : "En me basant sur mon expérience des opérations dans cette partie du monde, où il y a beaucoup d’activité maritime, essayer de discerner le vrai du faux est un exercice très difficile".

"Filipino Monkey" [le singe philippin] est le nom de code donné par la marine américaine à une voix mystérieuse et blasphématoire qui la défie souvent dans le Détroit d’Ormuz. Cette voix pourrait provenir, si l’on en croit le Seattle Times, « très probablement d’une personne qui écoute le trafic radio entre les bateaux et qui saute ensuite sur l’occasion, proférant des insultes et baragouinant des épithètes salées ». On dit que les femmes de l’US Navy font l’objet de traitements particulièrement dégradants.

ElBaradei contre Bush

Téhéran a demandé à Washington de s’excuser pour « avoir tenté de tromper l’opinion publique ». A la place, lors des diverses haltes de sa tournée en cours de sept pays du Proche-Orient, Bush s’est démené contre l’Iran. Mais, là encore, il y a eu un problème. Il doit s’évertuer à faire passer les Iraniens pour les méchants, sur la base du contre-terrorisme. Les Iraniens ont assuré que la carte de prolifération du contre-terrorisme dans l’ensemble de mesures prises par Bush manque de punch.

Alors même que Bush était en tournée dans le Golfe Persique, la région avait un autre visiteur distingué – le directeur général de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei. Le timing ne pouvait avoir été mieux réglé. ElBaradei est arrivé à Téhéran juste au moment où Bush posait le pied au Koweït. Ils auraient presque pu s’entendre. Téhéran a déroulé le tapis rouge pour accueillir ElBaradei, et de hauts responsables [iraniens] ont souligné à plusieurs reprises que les relations entre l’Iran et l’AIEA étaient entrées dans une "nouvelle phase". L’itinéraire d’ElBaradei comprenait une rencontre avec le Dirigeant Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei.

La porte-parole de l’AIEA à Vienne, Melissa Fleming, a, depuis, confirmé que la visite d’ElBaradei a été de nature positive et que l’Iran s’est engagé à répondre, dans les quatre semaines, à toutes les questions concernant ses activités nucléaires passées, y compris les activités que les Etats-Unis accusent d’être liées à un programme d’armes nucléaires. Fleming a révélé qu’ElBaradei a reçu des informations sur la "nouvelle génération de centrifugeuses" iraniennes, ce qui fut un sujet d’intérêt considérable pour l’AIEA, afin d’estimer l’ampleur de l’avancement technologique de l’Iran dans le domaine nucléaire.[1]

Fleming soutient qu’ElBaradei a pu "faire avancer les choses" avec ses hôtes, en vue d’une suspension de l’enrichissement d’uranium. Il se pourrait qu’ElBaradei ait proposé au camp iranien une stratégie de sortie dans l’impasse à laquelle le Conseil de Sécurité des Nations-Unies est confronté. Il a déclaré aux médias qu’il avait discuté à Téhéran des « moyens de résoudre cette question, de même que des moyens pour négocier avec le Conseil de Sécurité des Nations Unies ». Il a insisté sur le fait que son intention est « de trouver des solutions à la question nucléaire iranienne, afin de rendre ce problème une question normale ». Le chef de l’Agence à l’Energie Atomique de l’Iran, Gholam-Reza Aqazadeh, a aussi confirmé que « le terrain est désormais préparé » pour résoudre toutes les questions et que Téhéran a la « détermination politique nécessaire » pour aller dans cette direction.

Aqazadeh a conseillé à l’Ouest de saisir « l’atmosphère positive actuelle » et de s’orienter vers des discussions directes avec l’Iran. Le chef influent de la Commission Madjlis (Parlementaire) de Sécurité Nationale et des Affaires Etrangères, Alae'ddin Broujerdi, a résumé avec justesse le sérieux extrême avec lequel la direction iranienne a approché cette visite. Il a déclaré que la visite du chef de l’AIEA était « importante », « positive dans ses principes » et « utile pour l’Iran ».

Le négociateur nucléaire iranien en chef , Saïd Djalili, a également bien accueilli le « rôle constructif » d’ElBaradei, tandis que ce dernier a exprimé l’espoir qu’un « progrès » sur la question nucléaire iranienne soit possible d’ici mars. De façon significative, le Président Mahmoud Ahmadinejad a assuré à ElBaradei que l’Iran avait envie de résoudre les questions en suspens avec l’AIEA. Téhéran a sans aucun doute apporté le plus grand sérieux au voyage d’ElBaradei, afin de lui donner du fond et de la consistance, dans l’objectif d’obtenir un rapport favorable de l’AIEA, en mars.

La rencontre avec Khamenei était très certainement destinée à montrer que la direction iranienne parle d’une seule voix. Khamenei a insisté sur le fait que « l’Iran a le temps, et il a une fois de plus déclaré que l’Islam interdit la prolifération et l’usage des armes nucléaires ».

Le fait qu’ElBaradei soit à Téhéran a des implications majeures. Dans la politique iranienne elle-même, cela apporte un plus à la réputation d’Ahmadinejad, qui jettera sûrement une ombre sur les élections législatives du 14 mars prochain. La coopération continue entre l’Iran et l’AIEA rend visiblement impossible pour l’administration Bush de ressusciter ce problème au Conseil de Sécurité. Il y a des indications selon lesquelles Paris aurait le sentiment que le Président Nicolas Sarkozy a contrarié inutilement Téhéran. Dans l’ensemble, la rhétorique européenne est descendue d’un cran. La Russie et la Chine sont capables de se retrancher avec une plus grande conviction sur cette question au Conseil de Sécurité, tandis qu’en même temps ces deux pays se sentent plus à l’aise pour faire avancer leur coopération stratégique avec l’Iran.

Tous les yeux sont désormais tournés vers le rapport qu’ElBaradei remettra lors de la réunion de l’AIEA en mars prochain. Naturellement, Téhéran attache de grands espoirs que le dossier nucléaire iranien puisse devenir une affaire de routine impliquant un pays membre du Traité de Non-Prolifération. Mais l’issue la plus importante de la visite d’ElBaradei est peut-être son impact pour modeler l’opinion régionale au Proche-Orient et dans la région du Golfe Persique.

Cela donne aux régimes arabes « pro-occidentaux » une incitation décisive pour tourner le dos aux appels désespérés [de Bush] de rejoindre une coalition anti-iranienne. Même les régimes arabes « pro-occidentaux » les plus ardents ont maintenant un sérieux problème pour s’identifier au chœur US-israélien. De même, cette « nouvelle façon de penser » aura des implications sur le processus de paix israélo-palestinien, ainsi que sur la situation au Liban et en Irak. Dit simplement, Téhéran pourrait être sur le point d’avancer en direction de la politique arabe qui est majoritaire dans la région – un progrès historique.

ElBaradei en appelle à l’opinion publique arabe

ElBaradei a rajouté son grain de sel en accordant une interview exclusive, juste avant son départ pour Téhéran, au quotidien saoudien publié à Londres, al-Hayat, qui compte de nombreux lecteurs dans la région. Il est significatif qu’il ait choisi al-Hayat, et, plus important encore, qu’al-Hayat ait pris une telle initiative.

Dans cette interview, il replace le problème dans une perspective historique, comme une « question de méfiance » à la suite du boycott brutal de l’Iran par les Occidentaux, dans le sillage de la révolution iranienne de 1979. Ce boycott n’a fait qu’encourager Téhéran à maintenir son soi-disant cycle fissile par des moyens secrets, après que toutes les tentatives de l’Iran de « construire des passerelles de confiance avec l’Ouest » eurent échoué. C’est pourquoi, « Il y a un processus de méfiance, et la seule solution pour parvenir à construire la confiance dans le futur est par la négociation, parce que le Conseil de Sécurité peut imposer des sanctions, mais à elles seules, elles ne peuvent pas apporter une solution complète au problème », a-t-il expliqué.

ElBaradei a dit que l’Iran est toujours à des années de la capacité à fabriquer une arme nucléaire ; qu’il a poussé un « grand ouf de soulagement » lorsque le NIE [le rapport d’évaluation des services de renseignements US] a été publié à Washington à la mi-novembre, lequel « éliminait l’élément d’urgence du dossier iranien et créait l’occasion de démarrer un dialogue sérieux pour résoudre ce problème par la négociation » ; et, que le programme nucléaire iranien « ne peut pas être séparé du processus de sécurité au Proche-Orient ».

La partie la plus importante de cette interview concernait l’appel passionné d’ElBaradei à un système de sécurité au Proche-Orient, où l’initiative se trouve entre les mains des Arabes. Sur ce sujet, il a pratiquement fait écho à la position iranienne de longue date. « Nous [les Arabes] devons être impliqués et nous devrions savoir que nous devons être dans une position dominante sur tous les sujets qui concernent notre sécurité. Nous ne pouvons pas laisser notre destin, notre sécurité, notre avenir et notre civilisation être le sujet de discussions dans les commissions euro-américaines. Nous ne pouvons rester les bras croisés à attendre le résultat de ce qu’ils ont décidé pour nous. Si cela continue, notre existence ne sera jamais reconnue. Comme le dit le Coran, Dieu ne change pas la condition d’un peuple, tant que celui-ci ne change pas sa propre condition », a-t-il conclu.

Téhéran ignore la rhétorique de Bush

Il n’y a pas besoin d’anticiper l’impact que cette interview pourrait avoir sur l’opinion arabe, en particulier sur l’élite proche-orientale, qui respecte ElBaradei comme un chef d’Etat mondial et qui inspire un immense prestige. Téhéran a correctement estimé ne pas avoir besoin d’ajouter une virgule à ce qu’ElBaradei a dit sans détour dans son interview. Durant les discussions avec ElBaradei, aucun des principaux dirigeants iranien ne s’est donné la peine de répondre à la rhétorique de Bush. Ils semblent avoir décidé que la meilleure chose est simplement d’ignorer le président des Etats-Unis.

La seule exception a été le principal orateur lors de la prière du vendredi 11 janvier à Téhéran, l’Ayatollah Ahmed Khatami. Cet ecclésiastique de tout premier plan a déclaré que les régimes arabes dans la région du Golfe Persique savaient « qu’il serait dans leurs meilleurs intérêts d’être amis avec le puissant Iran. » Il a exprimé l’espoir qu’ils seraient « suffisamment sages pour ne pas laisser un président en faillite et impuissant décider de leur sort dans la dernière année de son gouvernement, puisqu’il ne reste plus qu’une seule année de présidence Bush et que ce dernier est en fin de course. »

Mais, en lieu et place d’une rhétorique, Téhéran a efficacement sapé les manœuvres diplomatiques de Bush dans la région. Le Ministère iranien des Affaires Etrangères a annoncé dimanche dernier que la première session d’une commission conjointe irano-koweïtienne se tiendra à Téhéran cette semaine, au niveau des ministres des affaires étrangères. L’ironie particulière de cette situation n’a échappé à personne dans la région. Bush sera encore dans la région lorsque le ministre des affaires étrangères de l’un des alliés clés de Washington sera en visite à Téhéran, innovant pour une coopération avec l’Iran.

La visite à Téhéran du ministre koweïtien des affaires étrangères arrive un jour après l’appel de Bush aux pays du Golfe Persique à « faire face au danger [posé par l’Iran] avant qu’il ne soit trop tard ». En effet, le Koweït était la première étape de Bush de sa présente tournée. Ce qui fait émerge une fois encore est que, énervé par la politique régionale étasunienne, un allié clé lâche les Etats-Unis et poursuit sa propre voie diplomatique vis-à-vis de l’Iran.

Les Saoudiens éconduisent une coalition anti-iranienne

Les réactions en provenance de l’Arabie Saoudite, laquelle avait été envisagée ces derniers mois par Washington comme le pilier des efforts de l’administration Bush pour rassembler une coalition anti-iranienne, ont été encore plus révélatrices. Le ministre saoudien des affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, a déclaré mercredi que les intérêts nationaux de Riyad passaient en premier lorsqu’il s’agit de traiter avec l’Iran. « Nous avons des relations avec l’Iran et nous parlons aux Iraniens, et, si nous ressentions le moindre danger, nous avons des liens… qui nous permettent d’en discuter. Donc, nous accueillons favorablement tout problème que le président [Bush] soulève et nous en discuterons selon notre point de vue », a-t-il déclaré. Un tel franc-parler est sans précédent dans les relations US-saoudiennes.

Une fois encore, la veille de l’arrivée de Bush à Riyad, lundi dernier, le plus gros quotidien pro-gouvernemental, al-Riyad, qui reflète le point de vue des autorités saoudiennes, a dit que l’Arabie Saoudite refusait d’être attirée dans des guerres ou des tensions avec l’Iran et que la question nucléaire iranienne devait être résolue par des voies diplomatiques et le dialogue. Il a avisé Bush qu’il était « le bienvenu en tant qu’homme de paix, mais pas en tant qu’homme de guerre » et que, s’il recherche la solidarité arabe, alors « il doit se concentrer rationnellement sur la question la plus importante qui est la question de la paix. »

Al-Riyad a suggéré à Bush « de ne pas se préoccuper d’un danger que les services secrets américains ont qualifié d’inexistant à court-terme », une référence au rapport du NIE qui déclarait que l’Iran avait abandonné, il y a des années, son programme d’armement nucléaire.

De façon similaire, l’influent ministre du pétrole saoudien, Ali al-Naimi, a déclaré dimanche : « l’Iran et l’Arabie Saoudite peuvent devenir un modèle approprié pour le reste du monde islamique, à travers la coopération mutuelle et avec l’aide d’autres Etats de la région. » Il a déclaré que des développements récents, comme l’invitation saoudienne faite au président iranien pour participer au hajj, étaient « des indications claires des relations qui se renforcent entre Riyad et Téhéran. »

Revers pour la position des Etats-Unis

La tournée de Bush dans le Golfe Persique a souffert d’une érosion dans divers milieux. La visite d’ElBaradei à Téhéran a pratiquement empêché toute tentative de la part de Bush de mettre de l’huile sur le feu vis-à-vis de la question nucléaire iranienne. Ahmadinejad a choisi le point médian exact de la tournée régionale de Bush pour envoyer un message aux chefs d’Etat des six Pays de la Coopération du Golfe (PCG – Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis), rappelant la proposition d’un organisme régional qu’il avait faite au sommet de Doha, le 2 décembre 2007. Cette proposition disait que la sécurité de la région est mieux prise en compte avec une meilleure coopération politique, sécuritaire, économique et culturelle entre l’Iran et ces six pays. Ahmadinejad a exhorté le PCG à tenir plus de réunions avec l’Iran, tout en assurant ses homologues arabes de la coopération de l’Iran.

Mais le dernier clou qui a véritablement refermé le cercueil de la crédibilité américaine dans l’opinion arabe serait le reportage sensationnel paru dans le Sunday Times du 13 janvier, citant des sources gouvernementales irakiennes, selon lesquelles le chef du CGRI, le général de division Mohammed Ali Djafari, s’était introduit dans la Zone Verte de Bagdad le mois dernier. Apparemment, bien qu’il soit sur la liste des « personnes les plus recherchées » par Washington, Djafari est passé à travers les barrages, dans son parcours vers l’enclave fortifiée où se trouve l’Ambassade des Etats-Unis.

Les régimes arabes se demanderont ce que Washington est vraiment en train de faire en conduisant des discussions secrètes avec un officiel iranien de haut rang, tandis que Bush fait des demandes incessantes pour qu’ils affrontent l’Iran. Soit dit en passant, il y a encore quelques mois, l’administration Bush avait déclaré le CGRI « organisation terroriste étrangère » et imposé des sanctions contre lui. Cela n’a pas d’importance que le reportage du Sunday Times soit prouvé ou non. De toutes les façons, la réputation des Etats-Unis dans la région est mise à mal.

Dans le monde arabe, ce sont les perceptions qui importent le plus, et rien ne nuit plus que passer pour un bouffon. Le « Singe Philippin » et Djafari ont provoqué des dégâts à la réputation des Etats-Unis dans le Golfe Persique. Washington a l’air idiot. Les Arabes ont affirmé que la juste chose à faire est d’attendre qu’un nouveau président emménage à la Maison Blanche – ce qui est aussi ce que le chef spirituel Khatami leur a conseillé de faire lors de la prière de vendredi à Téhéran.

L'Ambassadeur M K Bhadrakumar a servi en tant que diplomate de carrière dans les services extérieurs indiens pendant plus de 29 ans. Parmi ses affectations : l'Union Sovétique, la Corée du Sud, le Sri Lanka, l'Allemagne, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Ouzbékistan, le Koweït et la Turquie.


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Note :
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[1] L’accord qu’ElBaradei a ramené avec lui, le 13 janvier, de son voyage à Téhéran, concerne deux questions. L’une se rapporte à ce que l’on appelle les études en relation avec l’aspect militaire. Celles-ci incluent des indications que l’Iran examinait comment convertir le dioxyde d’uranium en un produit semi-raffiné appelé UF4, qui peut subir un raffinage supplémentaire en gaz convenant à une cascade d’enrichissement ; et, entre autres choses, que l’Iran étudiait des modèles de véhicules de rentrée pour des missiles. Cette seconde question est en relation avec une contamination radioactive découverte dans une université technique iranienne. L’AIEA veut savoir comment cette contamination radioactive est arrivée là, et elle veut accéder aux personnes qui travaillent dans cette université, de même qu’à l’équipement qui a été utilisé. Ces deux zones d’ombre sur lesquelles l’Iran a accepté de s’expliquer d’ici un mois sont les questions qui restent sans réponse par rapport au « plan de travail » formulé par l’AIEA l’année dernière et soutenu par le Conseil des Gouverneurs de l’agence, le 15 novembre 2007. (source : Radio Free Europe)