accueil > archives > éditos


Mise en garde de l'ONU : les Chutes Victoria sont 'en danger'

Par Christopher Thompson

The Independent le 7 janvier 2007 article original : "Victoria Falls 'at risk', UN warns"

Leur statut de patrimoine mondial pourrait être révoqué alors que
le Zimbabwe et la Zambie se font concurrence pour les revenus du tourisme


Les Chutes Victoria, l'une des plus grandes merveilles du monde, pourraient cesser d'être classées comme au Patrimoine de l'Humanité, en résultat au chaos du Zimbabwe.

Connues localement sous le nom de Mosi oa Tunya ou "la fumée qui gronde", les chutes font plus d'un kilomètre et demi de large et sont hautes de 140 mètres. Elles ont été une destination touristique depuis 1905, mais l'Unesco envisage à présent de les placer sur la liste des sites "menacés", à cause de la mauvaise gestion, cause de la détérioration de cette station touristique.

De plus, des promoteurs zambiens trop zélés proposent de construire 500 chalets dans un parc national qui surplombe les chutes, provoquant des mises en garde selon lesquelles ce plan pourrait conduire l'Unesco à retirer immédiatement à ce site son classement au Patrimoine de l'Humanité.

Le contrôle des Chutes Victoria, nommées par l'explorateur David Livingstone en 1855, est au centre d'une guerre territoriale entre deux corps gouvernementaux - les Musées et Monuments Nationaux du Zimbabwe et le Département de Gestion des Parcs Nationaux et de la Faune - luttant l'une contre l'autre pour gérer l'une des dernières sources restantes de revenus touristiques de valeur, tandis que l'hyper-inflation atteint 1.100 %.

La rivière Zambèze, qui plonge par ces chutes, forme la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie. La plupart des touristes occidentaux ont l'habitude de descendre du côté zimbabwéen, attirés par des équipements de première classe comme les hôtels Victoria Falls et Elephant Hills. Mais le délabrement environnant et les craintes pour la sécurité après les saisies de terres souvent violentes, initiées par le Président Robert Mugabe, ont vu les revenus touristiques plonger de plus de 70 % à $98m [74m€] l'année dernière, alors qu'ils atteignaient $340m [256m€] en 1999, avant que ne commencent les réformes agraires.

L'Unesco s'inquiète aussi des efforts de la Zambie pour bénéficier du désarroi du Zimbabwe. Dans une inversion de la position traditionnelle, la plupart des visiteurs étrangers approchent désormais les chutes par le côté zambien, même si la vue est moins spectaculaire. L'industrie du tourisme en Zambie est florissante, avec le nombre des arrivées de l'étranger qui a doublé entre 2003 et 2005, apportant au pays un revenu particulièrement nécessaire, et de nouveaux hôtels qui sortent de terre près de la ville zambienne de Livingstone.

Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]