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Shinzo Abe

Japon: Un faucon à la tête du
nouveau gouvernement conservateur

Par David McNeill, à Tokyo

The Independent, le 27 septembre 2006,
article original : "Japan's hawkish new PM names conservative cabinet"

Hier, avec l'élection de son plus jeune Premier ministre - et peut-être aussi le plus belliciste - depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, le Japon a entamé ce qu'un politicien prédominant a nommé une "nouvelle ère".

À 52 ans, Shinzo Abe a remplacé Junichiro Koizumi, qui s'est retiré après cinq années et demie tumultueuses au pouvoir. "Le germe de la réforme grandit pour devenir un grand arbre", a dit M. Koizumi dans son discours d'adieu.

M. Abe a promis de renforcer la défense, de stimuler le patriotisme et de réviser la constitution japonaise de renoncement à la guerre. Son élection par 339 voix sur 475 dans la chambre basse et par plus de la moitié des suffrages dans la chambre haute fut une conclusion inévitable après son élection, la semaine dernière, comme chef du Parti Libéral Démocrate au pouvoir.

Il a rapidement annoncé un cabinet lourdement conservateur. Yasu-hisa Shiozaki, un économiste éduqué à Harvard, a été nommé Secrétaire Général du Gouvernement et s'est vu confié un poste, créé pour enquêter sur les enlèvements des citoyens japonais en Corée du Nord. Taro Aso, le Ministre des Affaires Etrangères qui ne mâche pas ses mots, garde son poste et Fumio Kyuma, un avocat chevronné favorables à des liens puissants avec les Etats-Unis en matière de défense, a été nommé à la tête de l'Agence de la Défense. Le nouveau Ministre des Finances est Koji Omi, 73 ans, un ancien bureaucrate du commerce.

En arrivant, M. Abe trouve une économie en bien meilleur état que lorsque son prédécesseur devint Premier ministre en 2001, mais il hérite aussi de problèmes énormes, disparités économiques et liens diplomatiques en piteux état avec la Corée du Sud et la Chine, le premier partenaire commercial du Japon. Ces deux pays considèrent l'ère Koizumi comme un désastre et, hier, ils ont accueilli prudemment [l'élection] de M. Abe.

Pékin a déclaré espérer "améliorer et développer les relations sino-japonaises", tandis que Séoul a dit espérer que M. Abe "s'abstiendra d'avoir un comportement" qui fait du tort aux relations.

Traduction [JFG-QuestionsCritiques]