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Signé Mandrake

Blair planifie une nouvelle vie avec Bush
après son départ du 10 Downing Street

par Tim Walker,

le 23 juillet 2006, chronique "Mandrake", Sunday Telegraph

Si le Premier ministre [britannique] avait besoin de se relever de l'humiliation surprenante que lui a infligée le Président Bush — qui s'est adressé à lui par un " Yo, Blair ! " (entre autres choses...) — alors, il est peut-être sur le point de se voir plus qu'indemnisé.


Mandrake est informé de source sûre que Tony Blair — son esprit est actuellement concentré sur quoi faire après qu'il aura cédé la charge de Premier ministre — vient juste de tenir des "discussions formelles" pour rejoindre la société d'investissements privés, opaque mais très rémunératrice, le Carlyle Group, qui a des liens étroits à la fois avec le président des Etats-Unis et avec son père.

"Tony a rencontré des responsables du groupe et ils sont allés jusqu'à parler salaire", dit un proche collaborateur du Premier ministre. "Un des sujets de préoccupation était que John Major était impliqué jusqu'à récemment dans Carlyle et que Tony ne voulait pas être vu comme acceptant un rôle dans la société qui serait inférieur à celui de son prédécesseur. La vérité, c'est que les grosses-légumes de Carlyle opèrent toutes en loups solitaires".

Si Blair accepte le job après son départ de Downing Street — dans "un an et des brouettes", si nous devons en croire ce qu'Alastair Campbell a déclaré au Spectator — les sourcils se lèveront. Le gouvernement Blair a été remarquablement gentil avec Carlyle : la vente qu'elle lui a consentie en 2002 des 31% que l'Etat britannique possédait dans QinetiQ, l'ex-entreprise de laboratoire du Ministère de la Défense, s'est avérée être une gigantesque mine d'or. Carlyle a négocié sa mise à 42,4 millions de livres (env. 28 M€). Lorsque QinetiQ a été introduite en Bourse en début d'année, sa part valait £380m (env. 250 M€).

[Interrogé,] un porte-parole du Premier ministre a dit qu'il n'était pas "au courant" s'il y avait des discussions avec Carlyle. Mais Dan Briody, l'auteur du best-seller The Iron Triangle: Inside the Secret World of the Carlyle Group [Le Triangle de Fer : À l'Intérieur du Monde Secret du Groupe Carlyle] m'a dit qu'il avait entendu dire que Blair avait l'intention de rejoindre Carlyle. "Cela signifie qu'il travaillera avec le Président Bush dont on murmure l'arrivée dans la société en 2009. Carlyle a été appelé le Club des Ex-Présidents parce qu'il se plaît à employer des anciens dirigeants du monde et à utiliser leurs contacts. Le groupe a déjà dû affronter la controverse, mais il ne s'agit pas de conspirations planétaires — il s'agit d'argent. Ne comptez pas découvrir combien gagnent les gens importants qu'il emploie. C'est une société privée."

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Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]