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WikiLeaks continuera à publier les câbles malgré l’arrestation d’Assange

Par Robert Booth
The Guardian, le 7 décembre 2010

article original : "WikiLeaks to keep releasing cables despite Assange arrest"

• Le fondateur de WikiLeaks doit livrer un message vidéo
• Assange est attendu au tribunal au sujet des accusations sexuelles suédoises


Le fondateur de WikiLeaks a rencontré la police [britannique] de son plein gré afin de discuter des accusations suédoises.

Wikileaks continuera de publier les câbles divulgués des ambassades américaines, malgré l’arrestation, ce matin, de son fondateur, Julian Assange, sur des accusations de délits sexuels commis en Suède.

Le site Internet du dénonciateur s’est arrangé pour continuer à publier les documents classifiés, dont la diffusion a embarrassé le gouvernement des Etats-Unis. Les câbles divulgués ont apporté un flot quotidien de révélations sur l’implication de la superpuissance dans les questions les plus sensibles du monde, dont celles affectant l’Iran, l’Afghanistan et la Chine.

La décision de poursuivre les révélations aidera les supporters d’Assange à dissiper la crainte que son arrestation puisse entraver le travail de l’organisation.

Assange a également préenregistré un message vidéo, que WikiLeaks doit diffuser aujourd’hui. Mais le Guardian comprend que l’organisation n’a aucun plan de publier le dossier de sauvegarde des câbles restants, qui s’élèvent à plus 200.000. Elle a envoyé des copies cryptées du dossier à ses supporters dans le monde entier. Elles ne peuvent être ouvertes qu’en utilisant un code de 256 caractères.

Assange et ses avocats, Mark Stephens et Jennifer Robinson, se sont rendus, sur rendez-vous, dans un commissariat de police de Londres, à 9h30 ce matin. L’Australien de 39 ans a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Il est recherché par les autorités suédoises pour répondre à une accusation de contrainte illégale, de deux accusations d’agression sexuelle et d’une accusation de viol, toutes censées avoir été commises en août 2010.

Assange et son équipe de juristes ont changé continuellement de lieu pour l’arrestation prévue jusqu’à hier soir, dans une tentative fructueuse d’éviter la bousculade médiatique. On s’attend à ce qu’il comparaisse devant un tribunal correctionnel de la Cité de Westminster, plus tard dans la journée, probablement avant 12h30.

« Les officiers de l’unité d’extradition de la police métropolitaine ont arrêté Julian Assange ce matin, au nom des autorités suédoises et sur des soupçons de viol », a déclaré un porte-parole de Scotland Yard. « Julian Assange, 39 ans, a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt européen, sur rendez-vous, dans un commissariat de police de Londres à 9h30. »

Ces dernières 24 heures, la couverture du contenu des câbles a été largement dépassée par l’intérêt du différent légal apparemment sans lien entre Assange et la justice suédoise. Assange nie ferment avoir commis quelque méfait que ce soit. Stephens a dit hier que ce problème pourrait se résumer à une « controverse à propos d’un acte sexuel consenti mais non protégé ».

Les accusations ont changé plusieurs fois depuis qu’elles ont été lancées par deux jeunes femmes le 20 août dernier, en relation avec des évènements remontant au week-end du 13 août. La justice suédoise avait initialement rejeté les accusations de l’une des jeunes femmes, mais le directeur des poursuites publiques de ce pays, Marianne Ny, a réouvert ce dossier.

Le 18 novembre, le tribunal de Stockholm a donné son accord à une demande d’émission d’un mandat d’arrêt international et européen, lequel a été contesté par l’équipe juridique d’Assange.

Traduction [JFG-QuestionsCritiques]