Sanctions à l'ONU :
l'Iran pourrait fermer le Golfe PersiquePar Yossi Melman, Correspondant de Haaretz
Haaretz, mardi 24 janvier 2006
Selon un site iranien d'information en-ligne (info parue lundi), un haut fonctionnaire iranien a menacé que Téhéran pourrait empêcher par la force les exportations de pétrole par le Détroit d'Ormuz si les Nations-Unies imposaient des sanctions pour cause de programme nucléaire iranien.
C'est la première fois qu'un officiel iranien profère des menaces militaires lors d'une déclaration publique sur les désaccords récents de Téhéran avec l'Occident.
Ce site d'information, affilié au mouvement radical étudiant dont Mahmoud Ahmadinejad a été autrefois membre, a cité Mohammed-Nabi Rudaki, vice-président de la Commission Sécurité Nationale et Affaires Etrangères du Parlement iranien.
Selon ce reportage, Rudaki a déclaré que "si l'Europe n'agit pas avec sagesse sur le dossier nucléaire iranien et que celui-ci est renvoyé au Conseil de Sécurité des Nations-Unies et que des restrictions économiques ou aériennes sont imposées injustement, nous avons la puissance de stopper la fourniture de pétrole des rivages du Golfe Persique qui passe par le Détroit d'Ormuz, et ce, jusqu'à la dernière goutte".
25% de la production mondiale de pétrole passe par le Détroit d'Ormuz, qui lie le Golfe Persique à l'Océan Indien. La signification de la menace de Rudaki n'est pas seulement que Téhéran fermera sa production de pétrole à l'Occident, il pourrait aussi utiliser la force pour empêcher les autres producteurs de pétrole de la région (les Emirats Arabes Unis et le Koweït) d'exporter vers l'Occident.
Raduki a aussi mis en garde que son pays pourrait renoncer à participer à l'AIEA et se retirer du Traité de Non-Prolifération Nucléaire
Traduit de l'anglais par Jean-François Goulon