LE CAIRE, Egypte — Le Président égyptien Hosni Moubarak a fait savoir que les négociations visant à assurer la libération du soldat israélien, Gilad Shalit, capturé en juin par des militants palestiniens, sont en cours. C'est ce qu'il a déclaré dans une interview publiée samedi par un quotidien semi-officiel.
Moubarak a dit au quotidien Al-Ahram qu'Israël attend une "initiative" palestinienne qui explique clairement les conditions palestiniennes pour un échange de prisonnier. Leurs exigences pourraient inclure la libération des prisonniers palestiniens qui sont des femmes ou des mineurs, a-t-il dit.
Le président égyptien n'a pas fourni d'information sur une implication officielle dans les pourparlers, mais il a déclaré que des organisations non-gouvernementales de chaque camp y participaient. Il ne les a pas nommées.
Des militants liés au Hamas ont capturé Shalit, le 25 juin 2006, près d'un passage sur la frontière entre Israël et Gaza.
Cette manœuvre a déclenché une offensive israélienne, qui est toujours en cours, contre les militants palestiniens de la Bande de Gaza. Au départ, les militants qui détiennent Shalit exigeaient que toutes les femmes et les mineurs palestiniens soient libérés des prisons israéliennes, puis ils ont fait monter leurs exigences à 1.000 autres prisonniers arabes.
Reportage : Israël discute de la libération de 1.000 Palestiniens en échange de Shalit
Vendredi, un quotidien saoudien a rapporté qu'une délégation israélienne est en visite en Egypte pour discuter d'une proposition d'accord pour la libération de Shalit.
Selon une source égyptienne haut-placée, citée dans le quotidien Okaz, cet accord implique la libération de Shalit en échange de la libération par Israël d'environ 1.000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Il y est dit aussi que l'Egypte aiderait à effectuer l'échange.
Toujours selon Okaz, les prisonniers palestiniens seraient libérés en trois phases, la première débutant trois jours après la libération de Shalit. Les 350 premiers prisonniers libérés seraient ceux qui ne risquent qu'une légère peine de prison ; la deuxième fournée de 350, ceux qui risquent une peine moyenne ; et, la dernière fournée — aussi de 350 —, ceux qui risquent une longue peine.
Le dirigeant du Fatah emprisonné, Marwan Barghouti, ne fera par partie des prisonniers libérés dans le cadre de cet accord, a rapporté le journal. Toutefois, les ministres et les parlementaires palestiniens qui ont été arrêtés récemment par Israël pourraient être libérés si les Palestiniens acceptent de former un gouvernement d'unité.
Traduit de l'anglais par [JFG-QuestionsCritiques]