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Les Secrets de la Réserve Fédérale

par Eustace Mullins
préface de Michel Drac
traduction : Jean-François Goulon

éditeur : le retour aux sources
436 pages



"Le livre le plus important jamais écrit pour comprendre comment l'oligarchie bancaire domine le monde."
— Alain Soral
"Des choses, j’en ai appris en abondance en lisant « Les secrets de la Réserve fédérale » !"
— Guillaume de Thieulloy

La plupart des gens, aux Etats-Unis, en Europe et dans le reste du monde, pensent que les dollars en circulation sont créés par le gouvernement américain. Que le nom de « Réserve Fédérale », mentionné sur chaque billet, désigne une administration gouvernementale. Or, il n’en est rien : la « Réserve Fédérale » est une institution privée, possédée par des banques commerciales.

Ce livre, traduit pour la première fois en français, a représenté quarante années de travail pour son auteur. C’est probablement un des ouvrages les plus importants du XX° siècle. C’est le seul livre brûlé en autodafé, par décision de justice, en Europe après 1945. C’est une enquête minutieuse, servie par l’honnêteté et la compétence. C’est, aussi et surtout, une révélation sur la manière dont fonctionne réellement le monde, depuis un siècle.

Dans ce livre, vous apprendrez, entre autres choses, que : Le système de Réserve Fédérale n’est pas fédéral. En outre, il ne possède pas les moindres réserves. C’est un syndicat de l’émission monétaire, dont les membres se sont octroyé le privilège exorbitant de fabriquer l’argent que vous gagnez durement. Sans ce système, il est très probable que les deux guerres mondiales n’auraient pu être déclenchées, ni financées.

Et surtout, vous apprendrez que, pour citer Henri Ford, un grand capitaine d’industrie et un VRAI américain : « L’unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles. » Des mots qui, à l’heure actuelle, prennent une actualité brûlante…


Table des Matières

Préface de Michel Drac
Avant-propos de l’auteur
Introduction
Chapitre I - Jekyll Island
Chapitre II - Le Plan Aldrich
Chapitre III - The Federal Reserve Act
Chapitre IV - Le Comité Consultatif Fédéral
Chapitre V - La Maison de Rothschild
Chapitre VI - La Connexion Londonienne
Chapitre VII - La Connexion Hitlérienne
Chapitre VIII - La Première Guerre Mondiale
Chapitre IX - La Crise Agricole
Chapitre X - Les Créateurs de Monnaie
Chapitre XI - Lord Montagu Norman
Chapitre XII - La Grande Dépression
Chapitre XIII - Les Années 30
Chapitre XIV - Exposé Parlementaire
Addenda
Appendice 1
Biographies
Bibliographie


Extrait

En cette soirée du 22 novembre 1910, un groupe de journalistes se trouvait à la gare de Hoboken, dans le New Jersey. Ils avaient la mine déconfite. Ils venaient juste de voir une délégation constituée des financiers les plus importants du pays quitter la gare en mission secrète. Cela se passait de nombreuses années avant qu’ils découvrissent en quoi consistait cette mission ; et, même lorsqu’ils le surent, ils ne comprirent pas que l’histoire des Etats-Unis avait subi un changement drastique après cette nuit-là à Hoboken.

La délégation était partie dans une voiture de chemin de fer hermétiquement fermée, rideaux baissés, pour une destination non divulguée. Le Sénateur Nelson Aldrich, le chef de la Commission Monétaire Nationale, conduisait cette délégation. Deux ans plus tôt, en 1908, après la panique tragique de 1907 qui déclencha un tollé général pour que le système monétaire de la nation soit stabilisé, le Président Théodore Roosevelt avait promulgué la loi qui allait créer la Commission Monétaire Nationale. Aldrich, lui, avait emmené les membres de la commission dans une tournée européenne de deux ans, dépensant quelques trois cent mille dollars d’argent public. Il n’avait pas encore établi le compte-rendu de ce voyage et il n’avait pas non plus proposé le moindre projet pour une réforme bancaire.

À la gare de Hoboken, le Sénateur Aldrich était accompagné de son secrétaire particulier, Shelton, d’A. Piatt Andrew, le Secrétaire-adjoint au Trésor et assistant spécial de la Commission Monétaire Nationale, de Frank Vanderlip, le président de la National City Bank of New York, d’Henry P. Davison, l’associé principal de J.P. Morgan Company et généralement considéré comme l’émissaire personnel de Morgan, et de Charles D. Norton, le président de la First National Bank of New York dominée par Morgan. Juste avant le départ du train, le groupe fut rejoint par Benjamin Strong, connu aussi pour être un lieutenant de J.P. Morgan, et par Paul Warburg, un récent immigré d’Allemagne qui avait rejoint la maison bancaire Kuhn, Loeb & Co. à New York, en tant qu’associé rémunéré cinq cent mille dollars par an.

Six ans plus tard, l’auteur financier Bertie Charles Forbes, qui fonda par la suite le magazine Forbes (l’éditeur actuel, Malcom Forbes , est son fils), écrivait : “Imaginez un groupe constitué des plus grands banquiers de la nation quittant subrepticement New York dans un train privé. Cachés par l’obscurité, ils sont partis à toute allure, furtivement, à des centaines de kilomètres au sud. Ils se sont embarqués sur une vedette mystérieuse, se sont faufilés sur une île désertée de tous, sauf de quelques serviteurs, et ont vécu là toute une semaine dans un secret si rigide que pas un seul de leurs noms ne fut mentionné une seule fois, de peur que les serviteurs n’apprennent leur identité et rapportent au monde cette expédition des plus étranges et hautement secrète dans l’histoire de la finance américaine. Ceci n’est pas une fiction : je livre au monde entier, pour la première fois, la véritable histoire sur la manière dont le célèbre rapport monétaire d’Aldrich, la fondation du système monétaire actuel des Etats-Unis, fut écrit.

“Le secret le plus total fut prescrit à tous. En aucun cas le public ne devait glaner le moindre indice sur ce qui allait être accompli. Le Sénateur Aldrich avait intimé à chacun de se rendre discrètement dans un wagon privé que la compagnie de chemin de fer avait reçu l’ordre de tracter vers un quai non-fréquenté. Le groupe est parti au loin. Les reporters new-yorkais omniprésents avaient été déjoués…

“Nelson Aldrich avait confié à Henry, Frank, Paul et Piatt qu’il allait les garder enfermés à Jekyll Island, loin du reste du monde, jusqu’à ce qu’ils aient mis au point et rédigé un système monétaire scientifique pour les Etats-Unis. Ce fut la véritable naissance du Système de la Réserve Fédérale actuel, projet établi à Jekyll Island dans une conférence avec Paul, Frank et Henry […] Warburg est le lien qui unit le système d’Aldrich au système actuel. Lui, plus que tout autre, a rendu ce système possible, devenu une réalité qui fonctionne.”

Voici ce qui est exposé dans la biographie officielle du Sénateur Nelson Aldrich :

“En automne 1910, six hommes s’en allèrent chasser le canard : Aldrich, son secrétaire Shelton, Andrews, Davison, Vanderlip et Warburg. Des journalistes attendaient à la gare de Brunswick, en Géorgie. M. Davison alla les voir et leur parla. Les journalistes se dispersèrent et le secret de cet étrange voyage ne fut pas divulgué. M. Aldrich lui demanda comment il avait réussi ce tour de force et ce dernier ne fournit pas spontanément cette information.”

Davison avait l’excellente réputation d’être quelqu’un qui pouvait concilier des factions en guerre, un rôle qu’il avait accompli pour J.P. Morgan durant le règlement de la Panique Monétaire de 1907. Un autre associé de Morgan, T.W. Lamont, a déclaré :

“Henry P. Davison a servi de médiateur dans l’expédition de Jekyll Island.”

À partir de ces références, il est possible de reconstituer cette histoire. Le wagon privé d’Aldrich qui avait quitté la gare de Hoboken tous rideaux baissés emmenait ces financiers à Jekyll Island, en Géorgie. Quelques années auparavant, un groupe très exclusif de millionnaires, emmenés par J.P. Morgan, avait acheté cette île comme lieu de retraite pour l’hiver. Ils s’étaient baptisés « Le Club de Chasse de Jekyll Island » et, au départ, ils utilisaient cette île uniquement pour des expéditions de chasse, jusqu’à ce que les millionnaires réalisent que son climat agréable offrait une retraite clémente contre la rigueur des hivers new-yorkais. Ils commencèrent donc à construire de splendides demeures qu’ils appelaient « chaumières » pour les vacances d’hiver de leurs familles. Le bâtiment du club lui-même, plutôt isolé, était parfois réservé à des sorties entre hommes ou autres activités n’ayant rien à voir avec la chasse. En de telles occasions, il était demandé aux membres du club qui n’étaient pas invités à ces sorties spécifiques de ne pas y venir pendant un certain nombre de jours. Avant que le groupe de Nelson Aldrich ne quittât New York, les membres du club avaient été avertis que celui-ci serait occupé pendant les deux prochaines semaines.

Le Club de Jekyll Island fut choisi comme lieu pour élaborer le projet destiné à contrôler l’argent et le crédit du peuple des Etats-Unis, non seulement à cause de son isolement, mais aussi parce que c’était le lieu de la chasse privée de ceux qui élaboraient ce projet. Plus tard, le 3 mai 1931, le New York Times nota dans une chronique funéraire après la mort de George F. Baker, l’un des plus proches associés de J.P. Morgan, “le Club de Jekyll Island a perdu l’un de ses membres les plus distingués. Un-sixième de la richesse totale du monde était représentée par les membres du Club de Jekyll Island”. La qualité de membre était exclusivement héréditaire.

Le groupe d’Aldrich ne s’intéressait pas à la chasse. Jekyll Island fut choisie comme site pour la préparation de la banque centrale, parce qu’elle offrait une intimité totale et qu’il n’y avait aucun journaliste à quatre-vingts kilomètres à la ronde. Le besoin de secret était tel que les membres de la délégation ont accepté, avant d’arriver à Jekyll Island, qu’aucun nom de famille ne fût prononcé à quelque moment que ce soit durant leur séjour de deux semaines. Plus tard, lorsqu’ils parlaient d’eux-mêmes, les membres du groupe se référaient au Club des Prénoms, puisque les noms de Warburg, Strong, Vanderlip et des autres avaient été prohibés durant leur séjour. Les domestiques habituels se virent offrir par le club deux semaines de vacances, et l’on fit venir du continent, pour cette occasion, de nouveaux serviteurs qui ne connaissaient pas les noms des personnes présentes. Même s’ils avaient été interrogés après le retour de la délégation d’Aldrich à New York, ils n’auraient pu livrer aucun nom. Cet arrangement s’avéra si satisfaisant que les membres, limités à ceux qui avaient été réellement présents à Jekyll Island, tinrent plus tard un certain nombre de petites rencontres informelles à New York.

Pourquoi tout ce secret ? Pourquoi ce voyage de plusieurs milliers de kilomètres dans un wagon de chemin de fer privé vers un club de chasse isolé ? Apparemment, c’était pour accomplir un programme de service public, afin de préparer la réforme bancaire qui offrirait un avantage précieux au peuple des Etats-Unis et qui avait été commandée par la Commission Monétaire Nationale. D’ordinaire, les participants n’étaient pas opposés à ce que publicité soit faite de leur générosité. En général, leurs noms étaient inscrits sur des plaques de bronze ou à l’extérieur des immeubles qu’ils avaient offerts. Ce ne fut pas la procédure qu’ils suivirent à Jekyll Island. Aucune plaque de bronze n’a jamais été érigée pour marquer les actions désintéressées de ceux qui se rencontrèrent en 1910 à leur club de chasse privé pour améliorer le sort de tous les citoyens des Etats-Unis.

En fait, aucun désintéressement ne se produisit à Jekyll Island. Le groupe d’Aldrich y a séjourné à titre privé pour écrire la législation bancaire et monétaire que la Commission Monétaire Nationale avait reçu l’ordre de préparer en public. Le futur contrôle de la monnaie et du crédit des Etats-Unis était en jeu. Si jamais une véritable réforme monétaire avait été préparée et présentée au Congrès, elle aurait mit fin au pouvoir des créateurs élitistes de l’unique monnaie mondiale. Jekyll Island permit que la banque centrale qui serait établie aux Etats-Unis donnât à ces banquiers tout ce qu’ils avaient toujours désiré.

Comme il était le plus compétent sur le plan technique parmi les présents, Paul Warburg fut chargé de réaliser la plus grande partie de la conception de ce projet. Son travail était ensuite discuté et passé en revue par le reste du groupe. Le Sénateur Nelson Aldrich était là pour s’assurer que le projet, une fois achevé, sortirait sous une forme qu’il pourrait faire voter par le Congrès, et les autres banquiers étaient là pour inclure tous les détails nécessaires afin d’être sûrs d’obtenir tout ce qu’ils voulaient dans un avant-projet complet composé au cours d’un seul séjour. Après leur retour à New York, il ne pouvait y avoir de deuxième réunion pour retravailler sur leur projet. Ils ne pouvaient espérer un tel secret pour leurs travaux lors d’un deuxième voyage.

Le groupe de Jekyll Island séjourna au club pendant neuf jours, travaillant avec acharnement afin de mener sa tâche à bien. Malgré les intérêts communs de ceux qui étaient présents, ce travail ne se fit pas sans frictions. Le Sénateur Aldrich, perpétuel dominateur, se considérait comme le leader naturel du groupe et il ne put s’empêcher de donner des ordres à tout le monde. En tant que seul membre non-banquier professionnel, Aldrich se sentait aussi quelque peu mal à l’aise. Il avait eu des intérêts bancaires importants durant toute sa carrière, mais seulement en tant qu’actionnaire tirant profit des actions bancaires qu’il possédait. Il ne connaissait pas grand chose aux aspects techniques des opérations financières. Tout à son opposé, Paul Warburg pensait que chaque question soulevée par le groupe nécessitait un cours et non une simple réponse. Il perdit rarement une occasion de faire un long discours aux membres, dans le but de les impressionner par l’étendue de sa connaissance des opérations bancaires. Les autres en prirent ombrage et Aldrich fit d’acerbes commentaires. Le sens inné de la diplomatie dont était pourvu Henry P. Davison s’avéra être le catalyseur qui les maintint au travail. Le fort accent étranger de Warburg leur écorchait les oreilles et leur rappelait constamment qu’ils devaient accepter sa présence si un projet de banque centrale devait être inventé, qui leur garantît leurs futurs profits. Warburg fit peu d’efforts pour atténuer leurs préjugés et les contesta à chaque occasion possible sur les questions techniques bancaires, qu’il considérait comme sa chasse-gardée.

“Dans toute conspiration il faut conserver un très grand secret.”

Le projet de « réforme monétaire » préparé à Jekyll Island devait être présenté au Congrès comme un travail réalisé par la Commission Monétaire Nationale. Il était impératif que les véritables auteurs de cette loi restent cachés. Depuis la panique de 1907, le ressentiment populaire contre les banquiers était tel qu’aucun parlementaire n’aurait osé voter pour une loi portant la marque de Wall Street, peu importe celui qui avait contribué à ses dépenses de campagne électorale. Le projet de Jekyll Island était un projet de banque centrale et, aux USA, il y avait une longue tradition de lutte contre le fait d’imposer une banque centrale aux citoyens. Cela avait commencé avec le combat de Thomas Jefferson contre le projet d’Alexander Hamilton, soutenu par James Rothschild, pour créer la Première Banque des Etats-Unis. Ce combat s’était poursuivi avec la guerre victorieuse que le Président Andrew Jackson avait livrée contre le projet d’Alexander Hamilton pour une Deuxième Banque des Etats-Unis, dans lequel Nicholas Biddle agissait en tant qu’agent de James Rothschild de Paris. Le résultat de ce combat fut la création de l’Independent Sub-Treasury System, qui gardait les fonds des Etats-Unis soi-disant hors de portée des financiers. Une étude sur les paniques de 1873, 1893 et 1907 indique que celles-ci furent la conséquence des opérations des banquiers internationaux de Londres. Le public exigea en 1908 que le Congrès promulguât une loi afin de prévenir la réapparition de paniques monétaires artificiellement provoquées. Une telle réforme monétaire semblait alors inévitable. C’était pour barrer la route à ce genre de réforme et pour la contrôler que la Commission Monétaire Nationale avait été créée, avec Nelson Aldrich à sa tête, puisqu’il était le chef de la majorité [républicaine] au Sénat.

Le principal problème, ainsi que Paul Warburg en avait informé ses collègues, était d’éviter le nom de « Banque Centrale ». Pour cette raison, la dénomination qu’ils choisirent fut celle de "Federal Reserve System". Ceci tromperait les gens et les inciterait à penser qu’il ne s’agissait pas d’une banque centrale. Toutefois, le projet de Jekyll Island était bien celui d’une banque centrale, remplissant les fonctions principales d’une banque centrale ; elle serait possédée par des personnes privées qui tireraient profit de la propriété de ses actions. En tant que banque émettrice, elle contrôlerait la monnaie et le crédit de la nation.

[...]


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