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Crimes institutionnalisés
Cette photo montre deux généraux de brigade : Avichai Ronzki, Grand Rabbin de Tsahal et Chef du Corps des Aumôniers,
et Nachman Ash, Chef du Corps Médical. Tous deux ont signé une carte de donneur d’organes au cours d’une cérémonie
au QG militaire de Kirya à Tel-Aviv. On se demande s’ils sont conscients du fait que, si ces affirmations sont vraies, leur
propre armée (Les Forces de Défense d'Israël) aurait été impliquée, au moins à plusieurs reprises, dans des prélèvements
d’organes sur des jeunes Palestiniens qu’ils ont tués, rendus à leur famille au bout de cinq jours et enterrés de nuit,
pendant une panne d’électricité contrôlée, sous couvre-feu palestinien forcé par les Israéliens.
Une vieille blague juive raconte l’histoire d’un commerçant juif agonisant qui appelle son fils à son chevet, juste avant de mourir. Il lui dit : « Ecoute-moi Moïse, la vie n’est pas seulement une question d’argent… tu peux aussi faire dans l’or et les diamants. »
Le suivi de l’actualité israélienne et juive révèle un fait dévastateur : Ce n’est pas « seulement » une question d’argent. Il se pourrait que ce soit aussi une question d’organes humains. Il y a quelques semaines, nous apprenions qu’un réseau de rabbins étasuniens avait été arrêté dans le New Jersey sur des soupçons de trafic d’organes humains (entre autres crimes). Le Rabbin Levy Izhak Rosenbaum, avons-nous lu, a convaincu « des personnes vulnérables de renoncer pour 10.000 dollars à un rein qu’il pourrait à son tour vendre 160.000 dollars. » Pas trop mal, ai-je alors pensé en moi-même. Nous vivons des temps difficiles, une crise financière, une raréfaction du crédit, Wall Street panse ses plaies et l’industrie automobile est presque réduite à néant. Apparemment, le trafic de reins, lui, est toujours florissant.
En fait, le cercle de rabbins du New Jersey ne m’a pas tout à fait pris par surprise. Depuis des années, nous entendons parler de Palestiniens qui affirment qu’Israël est « profondément impliqué dans le trafic d’organes ». Nous avons aussi appris que la famille d’Alastair Sinclair, un touriste écossais qui s’est pendu dans une prison israélienne, « a été forcée d’engager un procès parce que son corps a été rendu avec des parties manquantes. »
En 2002, le Tehran Times rapportait : « L’Etat sioniste a admis tacitement que des médecins de l’institut médico-légal israélien d’Abou Kabir avaient extrait les organes vitaux de trois adolescents palestiniens tués par l’armée israélienne près de dix jours auparavant. Nessim Dahhan, le ministre sioniste de la santé, a déclaré mardi en réponse à la question d’Ahmed Teibi, membre arabe du parlement sioniste, la « Knesset », qu’il ne pouvait nier que des organes d’enfants et d’adolescents palestiniens tués par les forces israéliennes ont été prélevés pour des transplantations ou la recherche scientifique. »
Mais les informations sur le trafic israélien d’organes humains se répandent à présent dans les grands médias occidentaux. Ynet, le plus grand quotidien israélien en ligne, a annoncé aujourd’hui que « Le principal quotidien suédois Aftonbladet avait affirmé dans l’un de ses articles que des soldats de l’IDF tuaient des Palestiniens afin de vendre leurs organes ».
Il y a quelques semaines, nous avons eu un débat ici, sur PTT (Palestine Think Tank), au sujet de savoir si le sionisme est un appareil colonial ou non. L’un des arguments matérialistes contre la perception du sionisme comme pratique coloniale a été que la Palestine n’a jamais été très attractive économiquement : elle n’a pas de pétrole, d’or ou de minerais. Toutefois, cela pourrait désormais changer. Les gens qui se spécialisent dans le vol d’organes pourraient trouver que la Palestine est un paradis. A la lumière des dernières accusations largement diffusées, le projet national juif, après tout, est peut-être colonial.
Bien que le gouvernement israélien réfute ces accusations, et que je suis moi-même loin d’être qualifié pour savoir quelle est la vérité sur ce sujet, on ne peut nier que nous sommes là face à un changement de conscience dans le discours occidental. Tout compte fait, après avoir vu l’armée israélienne déverser en plein jour de grandes quantités de phosphore blanc sur une population civile, après avoir vu les Israéliens se rassembler en masse dans l’allégresse sur les collines autour de Gaza, juste pour regarder leurs militaires semer la mort et la souffrance physique à la manière d’un génocide, après avoir lu que 94% des Israéliens soutenaient la campagne militaire de Tsahal contre les personnes âgées, les femmes et les enfants, dont la plupart sont des réfugiés n’ayant nulle part pour s’échapper et chercher refuge, le vol d’organes semble être un « crime léger ».
Il reste encore à démontrer si les accusations de l’article suédois sont authentiques ou non. Toutefois, un fait a déjà été établi : après tant d’années de penchants occidentaux à danser sur les lamentations incessantes du violon de la sérénade mélancolique juive de victime, les médias occidentaux sont en train de changer de registre et ils sont prêts à voir en face les crimes institutionnels juifs.
Plutôt que de parler de la montée de l’antisémitisme, nous ferions mieux de discuter de la montée des crimes institutionnalisés des Juifs.traduction : [JFG-QuestionsCritiques]